Le monde de l'Amazone...

 

Après avoir terminé mes études à l'E.S.A.C. (École Supérieure des Arts et de la Communication) de Pau, j'ai travaillé quelques temps dans une entreprise de communication en tant que graphiste-sérigraphe mais j'ai réalisé que je n'étais pas faite pour rester enfermée dans un atelier alors que mes poneys et les chemins m'attendaient.

J'ai travaillé un peu dans les courses, puis avec les Haras Nationaux de Gelos (aux inséminations et à l'attelage en 00 et 01). Puis j'ai croisé Émile Brager, Stéphane Bigot et les CALC, mais c'est aux détours des stands du Salon du Cheval en 2002, que l'étrange équidé zébré répondant au nom de Stormy et son humain australien Andy Booth me firent comme un électrochoc : ce que je savais, c'est que je ne savais rien!

Et j'ai tenté de tout reprendre à zéro, j'ai recommencé à regarder, à écouter et à sentir ce que les équidés avaient à m'enseigner...

 

En 2004, la vie m'emmena en Vallée d'Aspe où, à 1000m d'altitude, j'ouvris mon poney-club afin de transmettre mes valeurs. Accompagnée de ma mule Métisse et de mes poneys dont la plupart étaient des "cassés" d'autres clubs, des sauvages arrachés à leur montagne ou pire des poneys sauvés de la boucherie, dans cet environnement préservé et rude, j'ai observé leur vie en semi-liberté, leurs habitudes, leurs moeurs et leurs attitudes dans le travail que je leurs demandais.

"Les poneys de la Haute Vallée" véhiculaient donc mes expériences avec les équidés, la Nature et la passion commune avec ces enfants et parents qui venaient découvrir et/ou se perfectionner à (avec) cheval. C'est aussi grâce à ces poneys "tordus" et à ma chère mule que petit à petit j'en arrivais à ôter les mors de leur bouche et à m'orienter vers l'équitation éthologique telle que nous la connaissons mieux maintenant, dans une recherche d'une meilleure relation avec eux, en respectant leur bien-être physique, mental et émotionnel.

La dureté de la Montagne fit que je déplaça le poney-club près de Pau (09), mais la clientèle sur ce nouveau site, plus urbaine et plus ancrée dans les traditions, n'était pas prête à accueillir ce que nous avions à apporter et malgré ma foi et mon amour des équidés, j'ai préféré cesser mon activité club (10), placer une grande partie de mes compagnons sabotés dans de bonnes familles qui sauraient les comprendre et les apprécier à leur juste valeur et ne faire de l'enseignement que de manière indépendante, chez des particuliers, propriétaires d'équidés et désireux de les comprendre mieux.

 

En parallèle à mes déplacements chez les particuliers, des remplacements de moniteurs dans certains clubs pour des durées plus ou moins longues, j'ai continué à travailler seule avec ma bourrique (mon meilleur maître). Ainsi nous sommes allées retrouver un viel ami d'enfance Manuel Godin (actuel responsable pédagogique du Haras de La Cense) et rencontrer Andy Booth pour peaufiner mes connaissances durant quelques temps, histoire de savoir si j'étais bien sur la bonne route.

 

En 2012, j'ai posé mes valises en Gironde, dans l'Entre-Deux-Mers et j'enseigne à qui veut bien apprendre, tout en continuant l'itinérance.

Et à partir de la rentrée 2013, avec mes sabotés dont je n'ai pu me résoudre à me séparer et ceux que j'ai récupéré de placements précédents ou de rencontres coup-de-coeur, je propose des cours pour enfants, jeunes et adultes prêts à s'investir dans une relation vraie avec eux, sans chercher l'exploit mais le partenariat et le plaisir réciproque.

Avec le succès de ces séances de travail et avec l'aide d'une amie, nous statuons l'activité en une association "Les à-côtés..." afin de drainer plus de monde et aussi développer une équitation adaptée aux handicaps émotionnels, mentaux et physiques légers.

L'année 2015 marque mon retour en compétitions officielles avec mes élèves en TREC et en Équifeel.

 

Je dis que je suis en perpétuel apprentissage, car chaque équidé qu'il m'est donné de rencontrer me prouve que je ne sais pas tout, quand ce n'est pas Métisse qui me le souffle avec sa pédagogie toute particulière...

 

Je poursuis également  mon activité de graphiste free-lance, avec nottament la création de logos dont le plus célèbre est celui de Andy Booth lui-même.